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« Vois, gardien d'Israël
Ne t'endors point ni ne t'assoupis;
À ma droite Michaël,
À ma gauche Gabriel,
Devant moi Uriel,
Derrière moi Raphaël,
Et au-dessus de moi
La présence de Dieu. »



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La fleur sourit toujours
à celui ou à celle qui prononce son nom,
en disant:

"Crois-tu vraiment me connaître
avec uniquement ce que l'on t'a dit de moi?

Chutt!
Ne dis mots!
Écoute!

Ouvre la porte du jardin de ton Cœur!
Vers moi ... vers toi ...
penche toi!

Entre dans la danse en épousant mon pas,
une valse à quatre temps.
Je te soufflerai alors, à l'oreille,
mon vrai Nom
celui qui contient la guérison de tes maux ...

Et vers les plus anciennes,
ne détourne pas ton regard
sous prétexte qu'elles ont perdu leur beauté,
car il est en elles une Beauté plus Grande
dont elles connaissent le Secret ...


en reliance avec ICI


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Qu'il est difficile de trouver en soi
les mots Justes à offrir à l'autre

Qu'il est difficile de conjuguer ensemble
"je suis"

Merci Jean-Yves pour ce sourire
et ce qui Vit dans tes mots!







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ce qui Vit dans ce chant Russe
est en reliance avec ICI
et ICI


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William Bouguereau





Ton véritable ami n'est pas celui
qui te tend le miroir des flatteries
dans lequel ton regard se complaît.

Ton véritable ami est celui
qui te montre tes défauts,
et t'aide à les effacer
avant que les ennemis ne les découvrent.


Christian Dietrich Grabbe
extrait de ce livre








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"Je suis une larme
Qui sort de ton oeil
Je coule sur ta joue
Je me gonfle un peu
Et je m'envole
Tu ne peux pas me suivre
Je te raconterai"

Cyrod


Mais larme dis-moi!
Comment le feras-tu ?
Puisque tu t'en vas!

Oui et non ...

Je t'en prie
Ne me retiens pas
Ni dehors, ni dedans

Laisse moi passer
Tant que je ne suis pas
... pleinement envolée!

N'essuie pas ta joue
Car sur elle j'ai laissé
Juste ce qu'il faut
Pour te raconter ...

Des traces de pas
Des traces de sel
Des traces de toi

Vers elles penche toi
Et écoute ...

Elles portent en elles
La mémoire d'où je viens
La mémoire d'où je vais

Et je ne n'aurai cesse
De sortir de ton œil
Jusqu'à ce que tu te souviennes
D'où je viens
Où je vais
Où Je suis ...

Ne m'en veux pas si un jour
La douleur de ma naissance est telle
Qu'elle te fait statue de sel

Ne te ferme pas!
Dedans... Ouvre-toi!

Car tu vas toi aussi sortir
Car tu vas toi aussi entrer
Par cette porte que j'ai creusée pour toi
Au cœur de ton sel

Un jour je sortirai de ton œil empli de lumière
Plus de sel il n'y aura sous mes pas
Juste la peau d'un nouveau né
Juste de la soie
Fleur de Toi ...
De laquelle toi et moi on s'envolera
Juste parfum
Parfum de l'Un ...


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"Le temps manquait d'amour. Il se mit à écrire. Le cœur navré mais la main gouvernant avec obstination la plume. Il se mit à écrire comme venait le soir. Sur le pupitre de bois, il y a ce qui suffit à créer un monde : plumes, encre et parchemin. Et la lumière du soir. Et le tremblement de son cœur.

Il se mit à écrire dans la surabondance du silence, dans la désolation des jours. Sa main suivait les emportements de la plume et ses soudains dérapages de bête blessée. Ce qui importait n'était pas tant les mots qui venaient mais le geste d'écrire, d'attendre et d'écouter. Le geste de se pencher.

Dieu, que de solitude autour et à l'intérieur de celui qui écrit. Et en même temps tout devient possible - monde à naître, bruissant d'abeilles - grâce à cette inépuisable solitude. Voilà ce qu'il se dit, l'homme qui se penche et découvre en retenant son souffle ce que la plume a tracé. La page demeure toujours le lieu de l'étonnement.

Il est grave. Il sait qu'au détour d'un mot, il peut rencontrer la beauté. Et nul n'est préparé à cette apparition. Avec sa plume qui piaffe ou qui trébuche, avec l'encre profonde couleur de myosotis et avec sa propre nudité, il aimerait consoler la beauté, apaiser ses chagrins. L'écriture n'est rien d'autre. Il aimerait, avec ce peu de plume et d'encre et le tremblement du cœur, réconforter Dieu, faire sourire le visage de Beauté. Leur montrer, oh très fugitivement, que tous les hommes ne sont pas repus ni tranquilles dans leur imperfection.

Il regarde l'encrier : un puits vertigineux. Il tient en l'air la plume : tout peut advenir. Il est si court, le chemin qui va à l'encre bleue, mais lui peut hésiter et la plume faiblir. Durant ce suspens, il ne réfléchit pas, il ne cherche pas ses mots (les mots se cachent au fond de l'encrier) : il écoute. Il écoute et il ne sait pas encore s'il va persister à écrire ou si la plume voudra se reposer avec la venue du soir.

Dieu lui-même s'est reposé, se dit-il. Mais il ne se sent pas Dieu. Il serait plutôt le plus pauvre, le plus inutile des hommes, de ceux qui n'ont que leurs rêves et leurs mots pour se sentir vivants - et qui, les offrant, paraissent ridicules. Il comprend alors l'étendue de sa solitude : lui, il est prêt à donner ses jours pour une poignée de mots justement assemblés que tous les autres méprisent et jettent. Solitude de batailler pour la beauté, solitude extrême d'être triste pour elle et de vouloir consoler Dieu par le geste fragile de la main qui écrit, par ce geste impérieux de qui s'arrache à la quiète imperfection du monde...

Et la plume reprend le chemin de l'eau bleue et va puiser les mots.

L'homme au vrai n'écrit pas : il mène sa plume boire comme d'autres font se désaltérer leurs chevaux au bord de la rivière.

Et la plume écrit, d'une seule traite, comme sans respirer :

"La femme est le ciel de l'homme."

Il lit ce qui vient de s'écrire. À l'avance il ne sait jamais si c'est une évidence ou une étrangeté.

Maintenant il pose sa plume. Il réfléchit.

Il revoit la rencontre entre l'homme et la femme.

Cela lui paraît comme le choc, l'impossible ajustement entre la mesure de l'homme et la démesure de la femme. A la façon dont le ciel devrait infiniment se pencher, se plier, se mortifier afin d'épouser étroitement la terre.

L'homme cherche et veut savoir, il aime ce qui peut être connu. La femme, avec ce geste d'ouvrir les fenêtres, d'ouvrir grand les yeux, la femme sans cesse demande à élargir la vision, à célébrer l'infini et l'inconnaissable.

L'homme est délimité, précis, et la femme est vaste, sans contours.

Sa main tremblante a renversé l'encrier. Tous les mots sont perdus, croit-il.

Non. Parfois le ciel penche jusqu'à se déverser.

La femme est aussi la grande nuit de l'homme."


extrait du "Manteau de Magnificence" de Jacqueline Kelen



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En écho à ce partage

"Ce monde est une prison, et nous sommes les prisonniers:
creusez un trou dans la prison, évadez-vous."
Djalal-ud-din Rumi




Que de temps nécessaire
à creuser dans notre Terre
une percée vers la Liberté
Que d'effondrements vécus
de découragements connus
de douleurs
au coeur...

Mais l'homme sait qu'Elle est là
Elle chante de l'autre côté.
Dans ses nuits les plus sombres
il L'entend l'appeler.
Alors il retrousse ses manches
et se remet au travail
et creuse la Pierre
encore et encore.

Et puis un jour dans la Pierre
une petite percée de Lumière.
Immense est son bonheur
et son désir de partager.

Mais ils lui disent
qu'il n'a trouvé que folie
à vouloir trop rêver
puisqu'il n'y a rien de l'autre côté.

Il poursuit alors son ouvrage
dans la solitude du silence
le coeur lourd
le coeur blessé
de ne pas savoir comment les emmener.

Puis peu à peu
le trou s'agrandit
sur un inconnu
un connu oublié
une brûlure sur sa poitrine
une boule de feu sous sa gorge
des larmes naissent
témoins du Désir de la rencontre
de l’eau et du feu

Il se retourne ...
les murs sombres deviennent blancs
puis se dissolvent
faisant naître
un Chant, une Danse



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Ô Filles de Jérusalem
Réveillez, réveillez l'Amour
Tout son Être s'est Fait Désir
Elle l'a tant Cherché
Depuis qu'Il s'est Retiré






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En ce Temps de Pâques




vous pouvez aussi Voyager ou reVoyager dans ces deux partages en cliquant sur les images :

le premier offert par Athanase





le second offert dans mon Eau-Dedans





Puissiez-vous Vivre ce Passage!


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"Aujourd'hui me suffit
mais Maintenant me comble"

l'Eternité m'Enivre ...

la suffisance est une petite chose au creux de la main
le comblement est une main pleine
l'enivrement ... la main lâche, s'ouvre, se déploie...
tant cela déborde les limites ...
l'Eau Vive peut enfin Jaillir ...






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"J'ai vu les pionniers de flamme du Tout-Puissant
Sur le versant céleste qui touche la vie
Descendre en foule les marches d'ambre de la naissance ;
Avant-coureurs d'une multitude divine
Ils venaient par les sentiers de l'étoile du matin,
Ils entraient dans le petit espace de la vie mortelle.
Je les ai vus traverser le crépuscule d'un âge,
Les fils aux yeux de soleil d'une aurore merveilleuse,
Les grands créateurs au large front de calme,
puissants briseurs des barrières du monde
Et lutteurs contre le destin dans le champ clos de ses décrets,
Travailleurs dans les mines des dieux,
Messagers de l'incommunicable,
Architectes de l'immortalité.

Ils entraient dans la sphère déchue des hommes
Leurs faces portaient encore la gloire de l'immortel
Leurs voix communiaient encore avec la pensée de Dieu,
Leurs corps irradiaient la beauté de la lumière de l'Esprit,
Porteurs du mot magique, du feu mystique,
Porteurs de la coupe dionysiaque de la joie,
Leurs yeux brillaient d'un homme plus divin,
Leurs lèvres chantaient l'hymne inconnu de l'allégresse de l'âme,
Leurs pas résonnaient dans les corridors du Temps.

Grands prêtres de la sagesse et de la douceur et la puissance et la félicité,
Découvreurs des chemins ensoleillés de la beauté,
Nageurs des torrents rieurs de l'Amour brûlant,
Corybantes dans le temple d'or de l'extase,
Un jour, leurs pas changeront la souffrance de la terre
Et justifieront la lumière sur la face de la Nature.

Bien que le Destin s'attarde encore dans le haut Au-Delà
Et que semble vain le travail auquel se sont usées les forces de notre coeur,
Le fruit total de la douleur que nous avons portée viendra.

Ainsi que l'homme est venu jadis après la bête
Ce haut successeur divin assurément viendra
Après les pas incapables de homme mortel
Après son vain labeur, sa sueur, son sang, ses larmes ;
Il connaîtra ce que l'homme n'ose pas encore penser
Il réalisera ce que les coeurs mortels ne pouvaient pas oser.

Héritier du labeur des temps humains
Il prendra sur lui le fardeau des dieux ;
Toutes les lumières du ciel visiteront la terre
La puissance des cieux fortifiera les coeurs terrestres ;
Les hauts faits de la terre toucheront des hauteurs surhumaines,
Les yeux de la terre s'élargiront à l'infini."

Sri Aurobindo - Savitri - Livre III - Chant IV (traduit de l'anglais par Satprem)


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"le Vrai et le Vivant ne s'exposent que dans la lumière brodée par
la profondeur de l'ombre des choses et des êtres."


Marc Alain Ouaknin, Le langage de l'ombre




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Entre ce qui a été et ce qui sera
Veillons à ne déposer que l'Essenciel !
Que le collier de perles qui s'égrainent sur le fil de la vie
se fasse Couronne de Lumière!
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En ce début d'année j'aimerais pouvoir vous souhaiter
que de jolies et douces choses sur votre chemin à venir,
mais je sais au combien la Vie parfois en décide autrement.
Alors devant Elle je ne peux que m'incliner et prier
pour que vous puissiez dans les temps difficiles
qu'Elle peut avoir choisi de vous "offrir",
savoir accueillir les Larmes de la Vie
comme Fleurs essenCielles qui Chantent, Parfument,
Illuminent la Naissance d'un Pas nouveau
sur le Chemin de votre Accomplissement...

Puissions-nous vaillamment ceindre nos reins
pour participer au levain du Pain de Demain!

Puissions-vivre l'Émerveillement de la Lumière qui se Révèle en chacun,
et connaître le Frémissement de la Gratitude!

Puissions-nous nous Ouvrir toujours plus au Chant du Silence,
au Parfum du Rien et à la Lumière de l’Un !







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Que la Paix, l'Amour, la Joie et la Lumière
soient en vos Cœurs et en vos Demeures!





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une Lecture toute personnelle de cette image
extraite de la couverture d'un livre d'Annick de Souzenelle - Alliance de Feu-




Je ne sais pas vraiment ce qui a été déposé, insufflé dans cette image lors de sa création, mais elle me Parle de ce qui se Vit tout particulièrement pendant le Temps de l’Avent, cette Marche vers ce qui Advient … Au-delà de la naissance de Jésus, de Noël, on peut simplement voir la venue d'un Nouvel An et qui dit nouveau dit aussi ancien, un ancien qu'il nous faut quitter, Nourri de ce qui a été ... Riche en nous même d'un Fruit Nouveau ...

Je vous offre comment moi je la reçois, je ne dis pas que cela Est, ce sera selon l’écho de chacun chacune

Il y a pour moi sur cette image, ce qui s'offre dans le Voir et il y a ce qui se tient sous LUI, dans son ombre, en image … image qui est appelée à la Ressemblance par un Retournement ...c'est à mes Yeux comme l'Arbre de la Connaissance appelé à se Faire Arbre de Vie ...

Dans ce qui se tient dessous, dessous l'habit... donc dedans ... les couleurs sont inversées par rapport à au dessus, on pénètre l'intérieur en traversant des couches de plus en plus sombres, des eaux de plus en plus troubles, mais chacune porteuse d'un potentiel de Réalisation. Cet intérieur, cet autre côté d'Adam fut un jour posé dans le voir en tant qu'Aide … afin de permettre à Adam créé en tant qu'image, de se Faire à la Ressemblance, de Marcher vers Celui qui s'est retiré pour que ce Faire soit Oeuvre Humaine.

Ce jour là la femme fut créée ... et cela a donné ceci dans le faire de l'homme




un bien, un mal? c'est selon la possibilité de Regard de chacun chacune ...Toujours est-il que cela Dit à celui ou à celle qui peut Entendre ce qui appelle à être Vécu dans le Faire ...

L'instant du baiser des mariés, lorsque le voile devenu blanc est soulevé, Parle de la finalité de ce Faire, mais malheureusement à notre époque non seulement on cherche à retirer le voile des femmes sans comprendre le sens de la présence de ce voile, mais en plus, de plus en plus rares sont les femmes qui se marient en portant ce voile sur leur visage, encore moins en en connaissant son symbole … Le soulèvement du dernier voile ne peut être soulever que parce qu'il est devenu blanc ...

A mes yeux, les épreuves qui s'offrent dans la vie, pour soi-même ou pour les autres, ne sont qu'invitation à pénétrer nos Eaux afin qu'une Nouvelle Terre et de Nouveaux Cieux Soient! Jusqu'à ce qu'un jour Tout soit Accompli, Transfiguré ... et pour cela il nous faut en atteindre le Noyau ...




On peut voir dans chacune de ces couches, de ces voiles à éclairer puis soulever ce qui s'offre dans les contes que l’on contait les soirées d’hiver près de la cheminée, du foyer … Chaque couche, chaque voile, est comme une terre inconnue au cœur de laquelle se dresse une tour dans laquelle est enfermée une princesse, une tour gardée par un dragon, ou de multiples épreuves à traverser ... pour finir par un baiser, des noces et des enfants ...

et des enfants à naître en nous il y en a tout plein, si on considère que l'Humanité fait partie de nous, de ce qui est à délivrer ... et à épouser ... La Lecture de la Bible telle que je la Vis, me Parle de ces différents « je » à Enfanter, d’Abraham à Jésus-Christ … Nouvel Adam Relevé de sa Chute … de ces différents hommes (mâles et femelles) qui portent chacun le même JE SUIS … déjà Présent avant même qu’Abraham fût…

Dans l’autre sphère, multiples y sont les étoiles ...mais Unique est la Lumière … comme multiples sont les différents « je » et unique leur Essence Divine qui les Unit …On Marche vers l'Unique par la rencontre du multiple au sein du temps et de l'espace matriciel ... On Marche vers la Lumière (sphère en haut) en marchant dans de plus en plus de Ténèbres (sphère en bas). Il m’est encore difficile de trouver les mots pour traduire ce que cette sphère étoilée m’Inspire, je peux juste dire que cette partie de l'image, me Parle particulièrement des Noces de Cana, de l’eau changée en vin par Je Suis présent au cœur de l’Union qui se Vit dans la Matrice même de l’Adam, Matrice représentée par Marie présente aussi le jour de ces noces, et avec entre Elle et Lui, les disciples tels toutes ces étoiles qui appellent à être allumées pour illuminer la nuit, cet autre côté de nous-mêmes … jusqu'à ce que soit venue la dernière Heure, la plus sombre ... un crâne au pied de la croix ...




La lemniscate, ce symbole qui me fut offert un matin dans l'Eau-dedans de moi-même est aussi présent sur l'image du livre d'Annick de Souzenelle: deux sphères, un Être qui relie les deux faces de Lui même ... Et tout comme il est dans la lemniscate une troisième .. celle de la Sainteté toute d'Or ...
Le rouge est aussi présent sur l'image, un Fil Féminin, un fil rouge qui relie, un sang féminin qui se fait lait lorsque l'enfant paraît ...



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